Tim Burton, l'exposition

Depuis 2009, l’exposition « Tim Burton » a voyagé à New York, Melbourne, Toronto et Los Angeles. Non programmé, le déplacement à Paris de cette exposition majeure est un plaisir pour les fans de ce réalisateur de génie. La Cinémathèque dévoile ainsi en exclusivité au public européen les œuvres de Tim Burton.

Les plus grands admirateurs de Tim Burton connaissent déjà tout de lui, de ses films, de ses poèmes, de son univers fascinant… Aujourd’hui, l’exposition offre l’occasion d’admirer les œuvres moins connues du réalisateur américain. Conçue par Burton lui-même pour l’exposition au Museum of Modern Art de New York, la scénographie plonge le visiteur dans le laboratoire burtonien. Dessinateur, peintre, photographe, sculpteur, Tim Burton se dévoile à travers des œuvres dont l’esthétique étrange reflète l’univers hybride de ses films.

Entre pop, gothique et surréalisme, entre macabre et kitsch, entre merveilleux et monstrueux, le monde de Tim Burton est fantasmagorique, entraîne loin de la réalité. « La nuit d’Halloween a toujours été, pour moi, la nuit la plus réjouissante de l’année. Il n’y avait plus de règles à suivre et je pouvais devenir qui je voulais », pour Tim Burton, c’est tous les jours Halloween.

500 œuvres sont présentées à la Cinémathèque ; dessins et peintures, photographies, figurines et maquettes. Conçu chronologiquement, le parcours débute sur les premiers dessins de Tim Burton, réalisés lors de ses deux années au California Institute of the Arts. Puis, on découvre son passage à Disney en tant qu’animateur ou artiste-concepteur pour le film Taram et le chaudron magique dont les propositions n’ont pas été retenues. Enfin, on entre dans l’univers mythique de ses grands films, Beetlejuice, Edward aux mains d’argent, L’étrange Noël de Monsieur Jack, Sleepy Hollow, Charlie et la Chocolaterie et tous les autres.

Au grand plaisir des inconditionnels, la Cinémathèque programme l’intégralité de la filmographie de Tim Burton, de ses premiers courts-métrage, Vincent et Frankenweenie, à ses derniers succès, Sweeney Todd et Alice au Pays des Merveilles. Sélectionnés par Tim Burton lui-même, des films reflétant les rêveries poétiques et les inspirations du réalisateur sont également projetés tels que le célébrissime Dracula (1931) avec Bela Lugosi ou Plan 9 from outer Space (1959) d’Ed Wood, roi du cinéma bis et à qui Burton rendit hommage dans un film en 1994.

« Les films frappent à la porte de nos rêves et de notre subconscient » ; incontestablement, la rétrospective de Tim Burton prouve qu’il incarne d’ores et déjà un mythe dans l’histoire du cinéma.